Mission de nos Sœurs en Espagne

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Mission des Sœurs de la Communauté de Campo Hermoso

Photo des 3 communautés prises au cours d'une journée de vie dans l'une des maisons des Sœurs Mercedarias à Grenade, en arrière-plan l'Alhambra de Grenade.

 

En ce début du nouvel an, nous vous  renouvelons nos meilleurs vœux pour l'année  2020 qui commence.

 

Nous vous informons de  quelques événements que nous avons vécus au cours du mois de décembre dans notre communauté Notre Mission au niveau personnel, social et spirituel.

 

Notre communauté est située dans la municipalité de Campohermoso de NIJAR (Almeria). Nous sommes actuellement 4 sœurs. Maria Socorro, Irene, Vicenta et Maria Elisenda. Chacune de nous a déjà  cumulé «un ombre importants d’années» ; nous en sommes conscientes ; ils nous rappellent aussi de temps en temps par quelques handicaps et limitations dus à notre âge. 

 

Mais nous pouvons chanter encore ECCE QUAN BONNUN ! Le Seigneur préside notre communauté et avec Lui, chaque jour, nous essayons  d’avancer vers l’ESSENTIEL.

 

Nous sommes arrivées dans cette région andalouse avec de nombreuses expériences   très diversifiées : Maria, a vécu soixante ans en Italie, Irene dans plusieurs pays d'Amérique Latine et aussi dans les communautés d'Espagne, Vicenta, plus de 40 ans au Gabon et en RDC, Maria Elisenda 45 ans en France. Des expériences qui nous ont énormément enrichis!

 

 Comme il n'y a apparemment aucune limite d'âge pour notre mission actuelle, nous n'avons pas de concurrents, nous sommes engagées à plein temps. Jusqu'à quand ? Seul Dieu le sait.

Tout cela nous sert, car notre mission à Campohermoso est essentiellement orientée vers les personnes les plus nécessiteuses : les personnes âgées, malades et seules, les familles en difficulté avec Caritas et les migrants que nous accompagnons  en leur donnant des cours d'espagnol, avec les sœurs de la Sagrada  Familia et à San Isidro avec les Mercedarias de la Caridad ; ces 3 congrégations religieuses bien implantées dans ces 2 villes, nous formons une solide fraternité de Mission,  mais aussi de réflexion et de convivialité festive,  lorsque les occasions seprésentent.

Rapport de formation professionnelle - Diplôme - UPA

Durant tout le  mois de décembre, l'organisation UPA, "Union des petits agriculteurs et éleveurs d'Espagne", a  dispense une formation aux immigrées que nous recevons  pour des cours d'espagnol avec les sœurs Mercedarias de San Isidro. Cette formation s'adresse aux personnes qui travaillent ou souhaitent travailler dans les « Invernaderos : Serres » afin de leur décerner un diplôme «Utilisation des Aliments ». L'objectif est,  de procurer à ces personnes: plus de dignité, plus de possibilités d'intégration en Espagne et surtout d'obtenir un travail décent et reconnu. La formation est appuyée par le Fonds Social Européen, le Ministère de l'Immigration et la Direction Générale des Migrations du Ministère de l'Emploi et de l'UPA. Cette Formation Professionnelle  donne un diplôme de « Utilisations des aliments » ce qui leur permettra de travailler dans toute la communauté Européenne. Les conditions sont : avoir le DNI ( carte d’identité nationale)assister à toute la formation. Ceux  qui n'ont que le passeport,  obtiennent un Certificat et lorsqu’ils auront le DNI ils auront le diplôme.

 

La formation est gratuite, ces personnes auraient eu du mal à  obtenir  ce diplôme, c’est la raison  pour laquelle  il est extrêmement important: leur accorder plus de dignité, le respect de la personne, obtenir également par  cette formation,  plus de facilité à trouver du travail, déclaré,  avec un salaire plus juste,  selon les règles du pays . Inutile de dire que les migrants sont très heureux, nous nous sommes engagées avec beaucoup d'intérêt et de joie,  car cela fait partie de nos objectifs qui sont  aussi  promus par le Pape François: ACCEUILLIR, PROTÉGER, PROMOUVOIR, INTÉGRER

 

Ces personnes, pour la plupart, arrivent par bateau et n'ont rien, : pas de logement, pas de travail quoique   de temps en temps, elles  trouvent du travail temporaire, même si elles n'ont pas la documentation nécessaire. Pour beaucoup, leurs rêves sont, aller loin, vers le nord, en France ou dans d'autres pays où ils ont un parent,

 

Le 2 décembre, j'ai reçu une invitation de l'UPA pour la remise de  diplômes du  PROGRAMME « CRÉANT DES EMPLOIS 2019 » 

 

La cérémonie se déroula le 20 décembre 2019 dans la salle des plénière de la mairie de Garrucha - Almería.

 

Un bus bien rempli nous a conduit de San Isidro à Garrucha, nous avons voyagé avec 20 « MENAS »  Mineurs Etrangers Non Accompagnes- qui se trouvent dans de centres  spéciaux  pour mineurs.

 

Paqui, la Secrétaire Général de l'UPA nous a accueillies aimablement et a commencé le discours en souhaitant la bienvenue à tous les invités ; organisations et personnalités civiles et politiques présentes. Elle a commencé par rappeler l'objectif de l'UPA : Former pour assurer plus de dignité et de respect à tous les migrants, régulariser leur situation en obtenant les documents nécessaires et faciliter la nationalité espagnole et  un travail décent et équitable, un salaire et des logements dignes et justes. Elle a poursuivi son discours très émue , et en larmes, elle nous a dit. « Mon père a également émigré dans un pays étranger pendant un certain temps, et nous avons souffert de son absence dans notre famille, ce fut un moment très émouvant et l’avons applaudi chaleureusement.

 

Il y a eu deux témoignages de deux jeunes mineurs :

 

          Mohamed nous a raconté que sa mère est décédée dans son pays et son père veuf, a décidé avec son fils, de quitter le pays pour aller en Europe. En Libye, son père a été arrêté et maltraité, il est décédé peu de temps après. Mohamed dit tout en larmes : "Je suis resté seul au monde, je n'avais pas de famille", avec beaucoup de difficultés je suis arrivé en Espagne "errant" dans les rues, jusqu'à ce qu'il soit arrêté par la police et emmené dans un centre pour enfants.

 

Mohamed dit : Je rêvais d’être un acteur, je suis cuisinier, je remercie mes professeurs et éducateurs, ils m'ont éduqué et m'ont répété souvent » Il faut étudier, travailler, se battre et bien se comporter, avoir un bon comportement et il répétait constamment ces mots aux« Menas » présents dans la salle « Il faut un bon comportement sinon tu n’arriveras a rien. »

 

Aujourd'hui je suis cuisinier mais mon rêve d'être acteur n'a pas disparu un jour peut-être je le serai

 

                  Karin, qui n'a que douze ans, a quitté son pays avec l'idée d'être footballeur en Europe. Le voyage pour arriver en Espagne a été très difficile et douloureux, En sanglots il nous a dit : « notre patera » s’est renversée, nous étions nombreux et   la moitié de ceux qui étaient là, sont morts dans la mer, je ne peux pas oublier ce moment, je l’ai toujours dans mon cœur, beaucoup de mes amis ont péri. » Aujourd'hui je suis accompagné par de professeurs et des éducateurs. Je remercie tous ceux qui m'aident en ce moment à être plus homme et peut-être un jour je serai footballeur.

 

Immédiatement après, on passa à la remise des diplômes de reconnaissance aux responsables qui ont donné la formation dans la province d'Almería tout au long de l'année 2019.

 

Parmi les bénéficiaires,  Sœur Araceli , au nom des Sœurs  Mercedarias de la Charité, a reçu le diplôme des mains de la  Secrétaire Général de l'UPA.

Puis à notre tour, en tant que représentante de la Communauté des Soeurs de l'Immaculée, j'ai aussi reçu le diplôme des mains du Conseiller d'Etat à l'immigration.

 

 

Pour moi, ce fut très émouvant lorsque ce diplôme a été remis à un policier et ceci sous les applaudissements de toutes les personnes présentes et particulièrement des mineurs "Menas". Bon exemple de solidarité, de coexistence et de fraternité. (Marie Elisenda)

 

Avant de conclure cet événement nous avons eu un goûter et des boissons, occasion d'échanger avec les différentes autorités et nos étudiants d'espagnol, heureux et en prenant des photos et des photos de ces moments inoubliables.

 

CAMPOHERMOSO - dimanche 22 décembre 2019

 

La paroisse de l'Assomption de Campohermoso était vraiment à la joie, notre famille s'est agrandie, nous avons accueilli huit nouveaux membres.

 

Nous remercions les parents de ces enfants et de ces jeunes de nous avoir donné l'occasion de  préparer les deux adolescents qui ont suivi le  Catéchuménat et  de célébrer avec eux cet événement, de nous faire vibrer de joie en nous faisant prendre conscience d'être des enfants de Dieu et qu’Il  AIME au point de donner sa  vie pour nous, et  qui dans les bons moments ou les mauvais reste toujours à nos côtés nous faisant expérimenter sa force et son amour, pour aller de l'avant et ne pas nous décourager,

 

Nous avons vécu l'expérience d'être frères, sœurs. Quelle que soit la race ou la couleur de peau, la fraternité se réalise

 

Comment cette expérience a-t-elle été possible ? Grâce à Juan et Verónica qui vivent à Campohermoso, ils sont catholiques, de Guinée Bissau et leurs 6 enfants sont baptisés. Les deux adolescentes ont également fait leur première communion. La mère assiste aux cours d'alphabétisation dispensés par nos sœurs de la communauté. Les deux petits qui ont 5 mois, sont jumeaux et sont à la crèche.

 

Après la communion, nous avons chanté une chanson de leur propre culture, "JÉSUS M'AIME" ! Toute l'Assemblée, petits et grands, nous avons chanté au son de Tam -Tam.

 

Après la messe, les parrains María, directrice de la Garderie, Diego, son mari, Loli , professeur dans un Lycée. qui ont accepté d'être les parrains des jumeaux et d’une adolescente ainsi que notre communauté, nous avons été invités à leur domicile pour participer à la bénédiction qui est faite avant le repas.

L'appartement était petit car il y avait beaucoup de parents et d'amis. Autour de la table pleine de mets délicieux du pays bien préparés et décorés. Les personnes âgées et celles qui ont une autorité notoire ont initié la bénédiction dans leur langue. Nous avons écouté sans comprendre, mais nous étions conscients de la solennité, de l'importance de cet acte.

 A la fin Veronica me dit : Elisenda, maintenant toi. Je ne m'y attendais pas et me demandais qu’est-ce que j’allais dire ? Surement que l’Esprit Saint a mis sur mes lèvres la bénédiction qu'Il m'a inspirée.

Avec les mets délicieux et  typiques du pays, que nous avons pu  déguster, ne manquaient que le riz et le poulet qui étaient dans la cuisine.

Pour nous cet événement a été  d’une grande importance, puisque cela montre que devient réalité à Campohermoso le fait de "ACCUEILLIR, PARTICIPER, PROMOUMOIR , INTEGRER" .

 

Petit journal fait par sœur Marie Elisenda - Janvier 2020


Joie de recevoir nos Sœurs de l’équipe générale

Du Nord au SUD : Visite de l'Équipe Générale

Je veux partager mon expérience avec vous. Durant quelques jours du mois d’août j’ai été dans plusieurs villages de Nijar (Almería – Espagne) appelés San Isidro et Campohermoso. J’y ai été avec Abigail et Laure qui appartiennent à la Congrégation des Sœurs de l’Immaculée Conception de Castres, Laure étant sur le point d’y entrer, et Alma. Je veux remercier les sœurs pour la maison qu’elles nous ont laissée durant notre séjour.

 

    La première chose qui m’a attiré l’attention en arrivant à Almería, c’est l’immense mer de plastic qui couvre leurs terres, leurs plantations. N’importe où que va ton regard tu verras, partout, des serres immenses, c’est le jardin d’Europe maison malheureusement, ils arrivent à leur fin. En terminant mon récit je joins une page web avec des informations sur les serres et sur l’immigration à Almería.

 

  Je me souviens encore à quel point j’ai été impressionnée en voyant où vivaient les africains. Le premier jour que je les ai visités je n’ai pas osé sortir ma caméra de mon sac. Un peu plus tard, plus en confiance avec eux, j’avais déjà commencé à prendre des leçons d’espagnol, je leur ai demandé la permission de prendre des photos, leurs visages sont un peu éloignés, ce que je tenais à faire remarquer c’est le lieu dans lequel ils vivent et non la personne. Je crois que personne n’aimerait vivre de cette façon. 

 

    Il n’est pas toujours nécessaire d’aller au Zimbaoué pour voir la misère et la pauvreté de l’être humain. A certaines occasions elle est si proche que nous devons faire quelque chose pour la supprimer. Ces « cortijos” à demi abandonnés, ou réservoirs, ou camions inutilisables, où vivent des êtres humains, de 15 à 23 personnes, est inadmissible dans cette société capitaliste occidentalisée et bien sûr très développée. Ici la pauvreté est très grande, sur le sol européen lui-même, elle passe en Espagne, dans ma chère Espagne. Je suis aussi consciente qu’il existe une autre pauvreté plus profonde encore, celle de l’âme, celle de l’esprit, le fait de vivre entouré de misères matérielles qui t’éloigne de l’essentiel. Le plus impressionnant c’est l’attitude de quelques jeunes, "ça ne fait rien" me dit un ghanés, "c’est pas un problème maman" (c’est la manière d’appeler les sœurs). Réellement ils sont entourés de problèmes, cependant leur attitude est différente  de ce à quoi on pourrait s’attendre, ils voient qu’il y a des personnes espagnoles préoccupées pour leur situation, ils ne sont pas seuls, ils croient en Dieu et il y a des sœurs avec eux, ils ne peuvent imaginer ce qu’ils deviendraient si elles n’étaient pas là. J’ai gardé en moi la phrase qu’ils ont l’habitude de répéter à tout bout de champ et que l’on entend très souvent : "CA NE FAIT RIEN". La situation continue, mais ce qui change c’est l’attitude, je me rends compte que moi j’ai beaucoup à apprendre de ces personnes.  

Tu crois que tu vas les aider beaucoup, et réellement tu le fais, cependant c’est toi qui reçois le plus, qui apprends le plus de cette expérience de vie.

 

    Ils me donnent des leçons, j’apprends continuellement à apprécier la vie, à souhaiter l’améliorer encore plus ; ces africains me gagnent en Foi, ils s’abandonnent pleinement à Dieu, à moi, ça me coûte encore, je sens la Foi qu’ils ont et comment ils font face à la vie sans avoir rien d’autre que leur existence sans rien, seulement leur Etre et leur Foi, et moi ? Je remets tout en question ! J’aimerais me laisser faire entre les mains de Dieu, laisser ma vie entre ses mains, que Lui me la modèle, je voudrais augmenter ma FOI, avoir la cohérence des Sœurs. Aimer Dieu par-dessus tout : l’argent, le travail, tout ce qui fait obstacle dans ma vie. AIMER DIEU. Comme l’a dit Mamadou, "la Foi c’est primordial".

 

Face à la quantité de besoins qu’il y a à San Isidro, las Sœurs ne désespèrent pas, je me demande d’où elles sortent chaque jour la force ! Elles sont un Evangile vivant. Ce qui m’émeut, c’est leur force, leur calme, la sérénité qui en découle. Je vois que dans la société on a besoin d’autres Puris, Aracelis, Anas, Mercedes, les Soeurs de la Sainte Famille et tant d’autres Soeurs qui remplissent une tâche admirable, elles ne quittent pas LE PAYS, ni LE  MONDE, cependant leur travail laisse des traces.

 

    J’ai appris à prendre des forces, à avoir la FOI, à savoir que rien n’est impossible, à avoir de l’espérance, j’ai senti là Dieu partout, il serait difficile de ne pas le voir, je savais que ce lieu m’appelait, ce village appelé San Isidro de Nijar, Almería, m’appelait de très loin. De plus son nom est le même que celui du patrin de Madrid. Quand j’ai raconté ce que j’ai vécu à ma famille, à mes amis, ils ne comprennent toujours pas pourquoi je suis allée là-bas, pourquoi je voulais voir ce que j’ai vu, je me demandais la même chose quand un missionnaire allait à mon collège, quand j’étais petite et qu’il nous racontait ses histoires d’Afrique, je me demandais pourquoi il laissait tout le confort et les commodités de sa maison, ses êtres chers, et s’en allait si loin POURQUOI ?  Pour aider des gens qu’il ne connaissait pas. Même sans la comprendre cette attitude m’attirait, tout laisser et marcher vers où Dieu t’appelle, pour vivre avec les pauvres, être sa parole d’encouragement, tout laisser pour aller là où existe la pauvreté la plus grande. Toujours je dis à Dieu qu’Il m’appelle où Il voudra, je veux savoir quel est le projet qu’Il a préparé pour moi, je veux être comme Pierre qui a tout laissé et qui l’a suivi. Je demande à Dieu : Seigneur, que veux-tu de moi ?

 

    Mais il y a encore beaucoup de choses qui sont un obstacle pour moi, des objets matériels, des préoccupations. Avec cette semaine si intense vécue à Campohermoso et San Isidro, j’ai appris à voir plus loin, à être plus simple, plus humble, à ne pas me plaindre, à être une de plus dans la vie avec Alma, Abi, Laure, à chercher des solutions, à prendre des initiatives comme les Sœurs Mercédaires, Ana, Puri, Araceli, qui, malgré une quantité d’obstacles qui sont là devant elles, sont toujours actives, décidées, sûres d’elles-mêmes, prêtes à prendre le volant et à aller là où Dieu les conduit. Je veux être comme elles.

 

    Dans quelque lieu que j’aille, ma famille, mes amis, je parle des Sœurs Mercédaires ; leur force pour aller de l’avant m’a impressionnée, leur philosophie de "problèmes zéro", leur amour pour la Parole vivante de l’Evangile, leur cohérence, j’ai appris que l’on peut vivre avec peu, à profiter de tout, à savoir gérer, à motiver les personnes, à injecter de l’espérance, à faire en sorte que chacun se sente utile dans la communauté. Malgré leur âge, leurs infirmités, les Soeurs sont les mains de Dieu, et je me souviens d’une phrase de l’Evangile "LA MOISSON EST ABONDANTE ET LES OUVRIERS PEU NOMBREUX" (Mt 9, 37). Cependant, elles, elles sont proches du jeune africain qui n’a rien, elles sont les intermédiaires dans tout ce qui se passe, mieux encore de toute injustice qui se commet contre eux quand l’employeur ne veut pas les payer, elles encouragent les femmes marocaines à assister aux classes d’espagnol.. Elles sont leur voix, elles sont la voix de ceux qui n’ont pas de voix, de ceux et celles qui vivent ensemble dans les serres, dans des conditions misérables, de ceux qui restent sur les places, en silence, et qui n’ont rien à faire. Elles sont leurs classes d’espagnol, leur atelier de couture et de poches, leur sac pour les aliments, leur joie à l’église, leurs réunions de chrétiens les samedis soir, leurs matelas, leurs couvertures, leurs bicyclettes… etc. Elles sont leur espérance vivante parce que, sans elles, qu’adviendrait-il de ses africains qui arrivent à Almería cherchant un rêve invisible. Elles sont l’Eglise vivante. Elles remercient Dieu de les avoir placées là pour aider le prochain. Elles sont ses bras, ses yeux, sa voix. Leur porte est toujours ouverte parce toujours elles sont là.

 

    J’ai été étonnée de la quantité d’activités qu’elles réalisent, de leurs initiatives, de ce qu’elles sont toujours en chemin, je me rends compte que Dieu les conduit, de leur simplicité, de leur humilité, de leur proximité ; elles ne perdent pas de temps à critiquer, elles se mettent au travail là où l’on a besoin d’elles. J’ai tellement appris d’elles et de tout ce qui se fait à Campohermoso et San Isidro que j’aimerais tout transmettre. Les gens de l’administration parfois leur adressent des personnes africaines pour qu’elles trouvent une solution à leurs problèmes. Vous les verrez toujours avec un sourire au visage, un regard lumineux, ouvert, disposées à aider. Je crois que c’est cela que Dieu nous demande, que nous soyons capables d’être disponibles pour les autres, d’aider, de servir l’humanité, de faire le maximum quand celui-ci est à notre portée, de transformer notre manière d’être et de faire, d’humaniser notre entourage, d’être ferment, être flambeau dans l’obscurité, d’être ESPERANCE.

 

     Curro, est un autre témoin vivant de l’Eglise. C’est un médecin neurochirurgien qui travaille là, il est de Badajoz, mais on l’a placé ici de façon temporaire. Quand il termine son travail, et parfois, sans avoir rien mangé, il va à San Isidro, pour être une main supplémentaire, pour aider là où il y a une nécessité. Il fait partie de ces personnes desquelles émanent une lumière particulière, il a, comme les sœurs, un regard brillant, ses yeux sont pleins de vie, ils reflètent une plénitude jaillissant à flots. Quand tu vois tant de paix, tant d’amour dans ceux qui t’entourent, tu ne peux pas rester la même, tu reçois toujours plus que ce que tu donnes, tu reçois le sourire de ces jeunes africains qui te remercient et te serrent la main quand tu termines la classe, tu reçois cette noblesse qui normalement émanent d’eux, tu reçois les regards de gratitude de ces personnes qui ont tout laissé, famille, peuple, ville, pays, coutumes, même la vie, pour venir dans l’Europe rêvée, pour améliorer leurs vies, pour atteindre ce type de rêves qui grandissent au Sénégal, Mali, Maroc, Ghana, Nigeria, Guinée Conakry, Burkina Faso..., tu reçois la plénitude de Dieu, tu remplis ta vie de sens, tout cela c’est croire en la Parole Vivante de Évangile qui te vivifie. C’est te mettre en chemin.

 

    Avec cette expérience je me suis rendue compte qu’il convient de s’arrêter dans la vie pour savoir où l’on va, faire taire le bruit de notre esprit pour savoir quel est le chemin véritable que Dieu a pour chacun de nous. Il convient de prendre une certaine distance de la vie que l’on mène pour regarder ce que l’on a fait jusqu’à maintenant et se demander ce que Dieu veut pour soi, ses plans ne coïncident peut-être pas totalement avec les nôtres ! Cette expérience a été un cadeau de Dieu. J’ai appris de chacune, de l’infatigable Abi, du sourire perpétuel et de l’esprit précieux de Laure, du non conformisme de Alma, et que Tout est possible

 

Semaine Solidaire pour les Philippines au Collège de Horta - Barcelona

Un aperçu de la Semaine Solidaire 2014 au Collège de l’Immaculée Conception de Horta- Barcelona.

 

 

 16 Mai - A 18h Professeurs, Sœurs, parents, grands parents et élèves nous nous retrouvons au lieu du départ premier Cross du Collège au Parque du Turó de la Peira.

 

 

Une expérience pleine d’émotion de joie qui se reflétait sur tous les visages...


 22 Mai - Concentration des élèves de la maternelle jusqu’en terminale au polydeportif avec la communauté éducative, pour écouter leManifeste en faveur du Projet pour les Philippines.

 

 

Les plus grands accompagnent les plus petits avec leur lampion confectionnés par eux- mêmes pendant la semaine, lorsqu’ils travaillaient l’unité didactique sur les Catastrophes Naturelles. Symbole de la lumière, ils sont envoyés aux enfants victimes du typhon Iolanda aux Philippines. Ils sont déposés devant la carte du monde dans un geste de solidarité....

Manifeste en appui de la solidarité

Qu’est-ce que c’est que la solidarité ?

 

La solidarité c’est aider nos compagnons, nos voisins et même des gens que nous ne connaissons pas. La solidarité c'est accompagner et aider les personnes qui souffrent. La Solidarité c’est s’engager à construire la paix et l’amour.

 

Mais la Solidarité est bénéfique aussi pour nous-mêmes, en étant solidaires nous apprenons à partager, à vivre, nous apprenons à aimer et nous sommes heureux.

 

La solidarité est une lumière, un lampion dans l’obscurité. Quand tout est dans l’obscurité et que quelqu’un t’offre un peu de lumière il t’offre de l’aide et partage ses sentiments et t’aime. Tout cela nous aide à être forts pour pouvoir dépasser les temps difficiles.

 

Aujourd’hui, nous sommes tous et toutes ici pour réaliser un acte symbolique en solidarité avec tous les enfants qui ne peuvent pas aller à l’école, avoir une assiette à table ou jouer avec d’autres enfants. 

    

     

Pendant cette semaine nous avons réalisé différentes activités comme le Cross, la fête, le dîner Solidaires ainsi que le tirage au sort de deux chemisettes de sportifs de réputation mondiale etc. Tout cela pour récolter de l’argent pour le projet des enfants victimes de la pauvreté et en exclusion sociale à Manille- Philippines.

Nous devons être conscients que même avec tout cela, nous ne changerons pas le monde, mais souvent nous disons « Les petits ruisseaux font les grandes rivières.  Avec la participation de tous, nous pourrons réaliser beaucoup.

 

Cette Campagne nous a aidés aussi à la réflexion à rendre grâces pour tout ce que nous avons car nous voyons et constatons qu’il y a beaucoup de différences et des injustices dans le monde où nous vivons.

 

La Solidarité est un trésor et elle doit être un trésor pour chacun de nous afin de pouvoir participer à des activités qui nous permettent très modestement d’aider beaucoup d’enfants garçons et filles à mieux vivre et à être heureux.

 

MERCI A TOUS ET A TOUTES POUR VOTRE COLLABORATION

       

UN PEU DE TOI POUR EN ATTEINDRE BEAUCOUP

       

Marina García - 1º de Bachillerato


23 Mai – Fête et Dîner Solidaires- La Sœur Inmaculada Diez souhaite la Bienvenue et remercie l’assistance pour sa participation et collaboration à cet événement.

 

Juan María Gavaldá, Président de l’Association Espagnole des Entraineurs de Basket  et ancien professeur d’Éducation Physique au Collège adresse quelques mots de reconnaissance à l’assemblée car il est content de retrouver des anciens collègues, des parents et surtout des anciennes élèves aujourd’hui professeurs à leur tour dans l’établissement.

 

Il encourage les organisateurs et met en valeur le travail de sensibilisation aux Projets de l’aide humanitaire et au développement comme celui des Philippines.

 

Il reconnait l’importance de l’éducation à travers le sport.

 

Carmen Diaz – Technique au Développement, fait partie de l’Equipe du Réseau Bleu de Solidarité.

 

Elle s’adresse à l’assemblée et explique le travail qui se réalise à partir du Réseau « Ouvrant de frontières et construisant de ponts » avec nos missions dans les différents continents où les Sœurs de l’Immaculée Conception de Castre partagent dans des milieux défavorises le charisme d’Emilie de Villeneuve.

 

Nous sommes conscientes que nous vivons des temps difficiles mais aujourd’hui votre présence et votre participation aux différents projets nous confirme que la Solidarité n’est pas en crise. 

 

Animation musicale et danses réalisées par les élèves de 4ème Primaire et du Secondaire.

 

Le dîner se déroule dans une ambiance de fête, amitié et illusion. Tous petits et grands toujours partant pour participer une fois de plus à ces actes solidaires.

 

Après le dîner a lieu la loterie que les enfants chargés de vendre les numéros de la chance, attendent avec joie.

 

Cette année nous avons pu donner de la joie à deux élèves du Collège, fans des joueurs de basket, qui ont vidé leurs tirelires pour avoir une chemisette de Pau Gasol qui joue avec l’équipe Leeker’s EE.UU.

 

Tout ce qui à été recueilli pendant la Semaine Solidaire est destiné entièrement au Projet : Appuis à l’alimentation et à l’aide scolaire aux enfants en situation de pauvreté et exclusion sociale après le passage du Typhon Iolanda au Philipines.